www.lyonelevation.net Vectorial Elevation    
        Architecture Relationnelle 4
 

Historique

Les projecteurs existent depuis environ 100 ans. L’utilisation de faisceaux essentiellement parallèles était typique des premières expositions mondiales. Ils préfiguraient l’énergie nouvelle qui venait de donner naissance à la modernité : l’électricité. Les ingénieurs lumière très demandés, au début du 20ème siècle, comme l’indique Daniel Canogar, non seulement illuminaient les édifices emblématiques, mais dirigeaient également les trajectoires d’atterrissage des avions. Cependant souligne Canogar, c’est dans les représentations nazis d’Albert Speer que la ces éclairages produisirent des architectures emphatiques impressionnantes. Le public était figurant dans les spectacles du IIIème Reich. Pendant la guerre, les projecteurs devinrent des dispositifs d’observation, pour la surveillance anti-aérienne... une fonction qui plus tard fut remplacée par l’invention de la « souris d’ordinateur », comme le montre Axel Roch. Après la guerre, les défilés de la victoire utilisent aussi la lumière et depuis elle est toujours associée aux célébrations. Aujourd’hui, les projecteurs sont principalement là pour les événements d’entreprise ou institutionnels, qui essayent de recréer un environnement festif associé à la première d’un film à Hollywood, en ayant recours à des séquences répétitives de lumière.

Vectorial Elevation fut produit pour la première fois en 1999, pour la place du Zocalo à Mexico. C’est le quatrième volet des séries d’architecture relationnelle, qui en comptent à présent neuf. Son principal objectif est de permettre au public de contrôler un éclairage le plus spectaculaire possible, avec des projecteurs qui normalement suivent une séquence préprogrammée de mouvements. Il y a eu de nombreux précédents pour ce type de travail. Une liste très exhaustive de liens annotés, des précédents historiques a été rassemblée par la chercheuse Jennifer Laughlin, pour le site web “Amodal Suspension” de Lozano-Hemmer. Voici un extrait de cette liste :

Un des plus anciens précédents de télécommande de la lumière est le Lindbergh Beacon de Los Angeles, qui fut éclairé pour la première fois en 1928 lorsque le Président Coolidge le mis en route en appuyant sur un bouton de télégraphe, à partir de son bureau de la Maison Blanche.

L’architecture interactive de Toyo Ito, comme sa Tour des Vents à Yokohama en 1986, transformation des changements environnementaux comme le bruit, la vitesse et la direction du vent.

Ornitorrinco le télérobot de Eduardo Kac et Ed Bennett (1989), premier contact avec le champ très prolifique de la l’électronique artistique.

L’installation de l’Espace Vectoriel de Louis Philippe Demers et Bill Vorn, en 1993, où la présence du public déclenchait des modèles de mouvements et de sons à partir d’assemblages de lumière robotisés.

Le projet Networked Skin de Christian Möller et Joachim Sauter de 1994 pour le Centre Ars Electronica Center, conçu pour transformer l’édifice avec une interface globale.

L’installation The Trace de Rafael Lozano-Hemmer et Will Bauer en 1995, où deux participants éloignés partageaient le même espace télématique, construit avec des faisceaux de lumière croisés.

Knowbotic Research 1996-97 Anonymous Muttering, qui présentait en temps réel le croisement de données internet avec une transformation sonore et lumineuse.

Les oeuvres telepresence de Ken Goldberg, comme son Dislocation of Intimacy, qui permet aux participants sur le web, d’allumer et d’éteindre des lumières et d’observer les ombres produites, par une installation d’écran hors connexion.

L’oeuvre Light on the Net Project de Masaki Fujihata, qui permettait d’éclairer des ampoules séparées sur une exposition à Tokyo.

L’installation dans le tunnel de Leidschenveen par les architectes Hans Muller et Zwarts / Jansma en 1998, qui permet au public d’envoyer des messages à travers le net, ensuite présentés dans un espace public, lors d’une exposition électronique.

Le Clickspace de Stadtwerkstatt en 98, un projet composé de trois modules qui permettait d’exposer de la lumière, des sons et des messages, dans plusieurs édifices de Linz en Autriche.

Hello Mr. President de Johannes Gees, un texte laser exposé à flanc de colline à Davos, en Suisse, permettant la projection de textes qui peuvent être lus à la fois par les plus petites entreprises et les leaders politiques, organisé en janvier 2001.

Le projet Chaos Computer Club's Blinkenlights à Berlin, qui transforma un bâtiment de bureaux en exposition grand public de messages animés, à travers une interface élégante.

Vous pouvez trouver des informations complémentaires sur d’autres projets de Lozano-Hemmer sur son site web www.lozano-hemmer.com.

 

code
recherche
TOP | Information | Participer | Vidéo en direct | Versions antérieures | English
© Rafael Lozano-Hemmer, 1999 - 2003